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Citroën DSuper

DS super

Cette Citroen DSSuper de 1971 est une deuxième main, qui a repris vie en 2007 après plus de 15 ans de sommeil dans un garage. Un jour de février 2007, un ami du propriétaire actuel de cette voiture a un accident dans le centre-ville de Clermont-Ferrand. Elle appartient à un adhérent du Retromobil club de Tulle.

Le constat se fait à deux pas, dans l’atelier de bricolage de l’autre conducteur, un retraité qui conserve précieusement un trésor. Il s’agit de sa première voiture neuve, une Citroën Dsuper qu’il a achetée avec son épouse, en mai 1971. Avec des options : direction assistée et boîte cinq vitesses. Trouvant d’ailleurs qu’elle n’arrivait pas assez vite en Auvergne, le couple était allé la chercher à Paris, par le train, directement à l’usine du quai de Javel.

La voiture était à vendre. Ni une ni deux, l’affaire est faite avec son propriétaire actuel. Et quelle affaire ! 115.000 km d’origine, quasiment pas de rouille, bien entretenue. Elle dormait là depuis 1990, dans un garage chauffé. Depuis que le garagiste Citroën du coin avait réussi à vendre au monsieur une BX neuve pour remplacer sa vieille DS, en lui expliquant qu’on ne trouvait plus de pièces pour son antiquité…

Repartie pour 30 ans !

La vieille dame n’a pas mis longtemps à se réveiller. Nettoyage et traitement du réservoir d’essence, nettoyage du carburateur, un pot tout neuf, quelques durites et un peu d’huile _ pas une fuite de LHM _ et elle a repris la route, elle qui n’avait fait principalement que les trajets entre Clermont et Saint-Jean de Monts pour les loisirs du couple et de ses enfants.

Depuis, elle a bénéficié d’une remise en forme plus poussée, et le plus possible dans le respect de l’origine : réfection de l’intérieur, peinture (beige albatros AC 087), pompe à eau, joint de toit, réfection des suspensions… Elle a effectué plus de 10.000 km depuis son rachat, tout en souplesse et sans une panne.

Petite histoire du modèle

La DSuper a remplacé l’ID 20 en 1970, laquelle ID 20 est considérée comme un modèle intermédiaire entre l’ID et la DS. Elle a disposé dès le début du moteur de la DS 20, un 2 litres de 91 cv DIN équipé d’un carburateur double corps. Elle dépasse les 165 km/h. Sa finition est celle de la DS, avec moquette et pavillon garni, mais se contentant de poignées de portes et de lève-glaces en plastique. Extèrieurement, le toit est peint (contrairement à la DSpécial), les trompettes de clignotants sont en inox (en plastique sur DSpécial) et les roues sont dotées d’un enjoliveur petit modèle.

La DSuper, comme les ID en général, séduisait ceux qui voulaient rouler en DS sans la crainte d’utiliser la boîte semi-automatique commandée par l’hydraulique et ne disposant, soit dit en passant, que de quatre vitesses telle qu’on la trouvait sur les « vraies » DS. Les ID étaient plus économiques, plus simples, tout aussi confortables, et tout aussi capables d’en remontrer, sur route, à une R16 ou à une 504.

Il a été produit en France et ailleurs 1.445.960 DS et ID, dont une majorité d’ID.