Le Rétromobil pédale dans le Cantal
Pour sa sortie d’automne, le Rétromobil club de Tulle a emmené ses adhérents dans le Cantal, pour une amusante partie de manivelles.
Histoire de ne pas passer pour des ringards, les adhérents du Rétromobil ont choisi l’électrique pour leur sortie de septembre 2024. Enfin, l’électrique… sur rail, parce que sur route, il ne faut pas exagérer, tout de même !
C’est donc en direction du Cantal qu’une vingtaine de véhicules et presque quarante personnes se sont dirigés, ce dimanche matin. Cible : l’ancienne gare de Ally-Drignac, fermée depuis quelques décennies au train, mais dont les voies sont occupées par de curieuses machines. Il s’agit de pédalorails, engins à quatre roues, pouvant emmener quatre personnes à la force des mollets. Ou presque : les véhicules sont équipés de batteries électriques.
Derrière une Fiat
Après un café et les explications de sécurité données par Olivier, le maître des lieux, tout le monde s’embarque sur les pédalorails, pour un parcours de 6 kilomètres, derrière la curieuse Fiat Fiorino qui roule indifféremment sur route ou sur rail et au volant de laquelle Olivier régule le convoi.
Les premiers kilomètres, en descente, n’ont été qu’une formalité pour les pédaleurs, dans la fraîcheur cantalienne du mois de septembre. Le convoi a fait une pause sur un pont, symbole du nombre d’ouvrages d’art qui ont été nécessaires pour que cette ligne puisse désenclaver le Cantal en direction de Clermont, mais aussi faciliter les déplacements d’un village à l’autre. Car Olivier a rappelé que les ouvrages d’art étaient aussi empruntés à pied car ils raccourcissaient les distances.
La ligne du pédalorail se balade entre les prés et les talus ombragés, en douce descente, jusqu’au moment où il faut faire demi-tour. Un ingénieux système mécanique permet aux engins de changer de sens, les derniers se retrouvant les premiers comme il se doit.
Au retour, ça force !
Et là, ce n’est plus la même facilité. L’assistance électrique est bien utile pour remonter les pédalorail et leurs passagers jusqu’à la gare d’Ally-Drignac. Voire même pour pousser, au bout d’un moment, le pédalorail de devant dont l’assistance électrique commence à flêchir…
Heureusement qu’un rafraîchissement attendait les pédaleurs à la gare, avant de se rendre à Salers pour un excellent repas au Bailliage. Une balade à pied dans les rues du village médiéval a permis ensuite de digérer la nécessaire truffade.
Puis en milieu d’après-midi, les Citroën Traction, Renault 4 cv, Opel Kadett, Simca Horizon, Fiat Punto cabriolet ou encore Chrysler Le Baron ont pris les routes de traverse pour repartir. Et il a fallu jouer du volant pour descendre la vallée de la Maronne et rejoindre les rives du barrage d’Enchanet. Après une pause sur une plage en bordure de la retenue, le groupe a repris les routes tortueuses jusqu’à Tulle.
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Jean-Louis